D'emblée, nous saluons les efforts fournis par l'actuel président dans sa quête effrénée
visant à remettre la RD Congo dans le concert des nations, à préserver la paix non
seulement avec ses pays voisins mais aussi avec le reste de l'Afrique et le monde.
Quant à la question liée à l'embargo constituant l'objet principal de la présente tribune, il
convient de souligner que l'embargo sur les armes institué depuis l'an deux mille trois
par la résolution 1493 de l’ONU avait pour essentielle finalité de réduire le trafic d'armes
à feu à destination de la RDC, et par ricochet, mettre fin à la terreur que sèment les
groupes armées qui sévissent dans cette partie du pays. Cette mesure ne date donc
pas d'aujourd'hui. La récente décision du conseil de sécurité des nations unies n'en était
qu'une prorogation.
Et, aux termes de cette dernière résolution du conseil de sécurité des nations unies, il
convient de préciser que ce régime d’embargo interdit simplement toute forme d’appui
aux groupes armés sévissant sur le territoire de la RDC, mais autorise les autorités du
pays à faire l’acquisition de tout matériel nécessaire pour le maintien de l’ordre et la
sécurisation des populations et ce sans aucune restriction. La seule restriction est liée
au mécanisme de notification au comité des sanctions concernant l'achat d'une
certaine catégorie d'armes indiquée dans l'annexe de cette résolution.
Cependant, 19 ans déjà d’embargo sur les armes à destination de la RDC, nous
estimons que l’impact de cette disposition de l’ONU est resté mitigé.
En effet, cette mesure d’embargo n’a été respectée ni sur le territoire congolais, encore
moins par les pays voisins. Et la conséquence logique ce que les groupes armés sont
non seulement prolifiques, mais aussi bien approvisionnés en armement et munitions
de guerre, certaines autorités congolaises et celles des pays voisins étant complices.
En sus, cette résolution reste lettre morte parce qu’on ne fabrique pas les armes à feu
dans les différentes localités où se commettent ces atrocités. Les armes qui sont
utilisées viennent de l’extérieur. Un effort devrait donc être fourni pour contrôler l’entrée
des armes. Aussi, les armes qui sont en train d’être remises par les groupes armés,
devraient être identifiées pour qu’on puisse dénicher comment elles sont entrées en
RDC. Or, ce contrôle n’est pas fait.
Il est certes vrai que dans certains rapports, les experts de l’ONU détaillent les types
d’armes reçues par les milices, les groupes armés, les Forces négatives en RDC, ainsi
que leurs pays de provenance. Mais le Conseil de sécurité des Nations unies doit
dénoncer tout haut le véritable agresseur du Congo au grand jour, en effet, à ce stade,
l'implication du Rwanda dans cette guerre ne fait l'ombre d'aucun doute.
Il faudra donc dénoncer cela tout haut et sanctionner. Il devra en outre étendre ses sanctions aux multinationales et arrêter des mécanismes pour les empêcher de continuer à alimenter les combattants en RDC. l’ONU doit donc enclencher des mécanismes visant à sanctionner les multinationales car ce sont elles qui font entrer les armes dans la région des grands lacs. Ces armes entrent par la suite dans les pays voisins, le Rwanda, le Burundi, Ouganda etc., puis la RDC, grâce à des multinationales et des firmes. Ces agresseurs du Congo doivent impérativement être sanctionnés. Quant à la question relative aux négociations dans le cadre du désarmement, démobilisation et réintégration communautaire. (DDRC), il convient de souligner que cela n'est pas une faiblesse de la part du gouvernement congolais. Ce mécanisme peut en effet être également une voie pacifique devant nous permettre de restaurer la paix de cette partie du pays mais ces négociations doivent être rationnellement cernées, éviter par exemple d'intégrer ces combattants dans les institutions stratégiques telles que les forces armées et services de renseignement, etc. In fine, il convient également de préciser que le concept "réintégration" ne doit pas être réservé uniquement à l’intégration dans l’armé, en effet, cette utilisation n’est pas conforme à la terminologie du DDR en général. L’IDDRS révisé (Centre de ressources des Nations Unies pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration, n.d.), par exemple, désigne la réinsertion comme “l’assistance offerte aux ex-combattants pendant la démobilisation mais avant le processus de réintégration à plus long terme”. “La littérature sur le DDR en RDC tend à suivre les définitions de l’ONU.
QUE JESUS CHRIST DE NAZAREH BENISSE LA RD CONGO
WILLIAM BINYINGELA TSHILOLO
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