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L'Église protestante publie sa feuille de route pour des élections en 2023


Après les évêques catholiques, les protestants haussent le ton contre tout report des élections de 2023. L’Église du Christ au Congo (ECC), la deuxième plus importante confession religieuse du pays, a dévoilé samedi 27 mars à Kinshasa, sa feuille de route en présence de quelques élus et activistes de la société civile. Pour les protestants, c’est une véritable course contre la montre qui doit être engagée dès maintenant pour tenir les élections dans les délais.

Le temps presse et le ton du président des protestants, le révérend André Bokundoa-Bo–Likabe, devient ferme. « Les élections crédibles, transparentes et apaisées méritent impérativement de se tenir en 2023. Nous devrions trouver urgemment un consensus national autour des préalables susceptibles de démarrer officiellement le processus électoral. Jusqu’à présent nous ne sommes que dans les débats politiciens sans démarrer formellement le cycle électoral de 2023 ». L’Église du Christ au Congo considère que l'organisation des élections le 24 décembre 2023 est toujours possible. Intitulée « Cap 2023 », sa feuille de route implique une série d’actions qui devrait débuter dès le 12 avril prochain avec un plaidoyer auprès des institutions. Il y aura aussi des activités pour mobiliser la population autour de l'enjeu électoral, explique le révérend Éric Senga, secrétaire général de la commission justice, paix et sauvegarde de la création. « Nous ne voulons pas que ça reste un débat au niveau des institutions, voilà pourquoi nous mettrons en place les groupes d’actions dans les universités, dans les écoles secondaires mêmes jusque dans les milieux les plus reculés de nos églises nous allons commencer ce débat pour essayer à vulgariser davantage le projet des réformes et amener la population à s’en approprier ». Pour l’ECC, il faudrait d’abord que le Parlement réforme dans un bref délai la loi qui régit la commission électorale. Et d’ici juin, installer la nouvelle équipe de la Céni. La désignation de ces membres était à l’origine de la crise entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur.


Pascal Mulegwa / RFI

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