Depuis quelques jours, la toile est alimentée par un débat autour de la question relative aux émoluments des députés. D'entrée de jeu, nous tenons à saluer cette avancée démocratique en matière de la liberté d'expression. En effet, des questions qui étaient jadis taboues sur la scène politique congolaise sont à jour abordées sans crainte et gêne. Ce qui se disait tout bas hier se dit tout haut aujourd'hui. Mais il est important de souligner que cela ne doit se faire dans un but purement populiste ou celui d'alimenter un conflit entre les couches sociales.
Encore que ceux qui allèguent ces faits n'apportent pas des preuves matérielles tangibles devant sous-tendre leur allégation.
A Sans plus tarder, de prime abord, il convient de souligner qu'hormis les cas des émoluments du président de la République ainsi que ceux des membres du gouvernement où la constitution fait obligation d'en fixer par le budget ou la loi de finances de l'année, respectivement en ses articles 89 et 95, nulle part dans la constitution il est fait obligation de fixer les émoluments des parlementaires dans la loi de finances annuelle.
Quand bien même que la volonté du constituant s'inscrit dans une optique de transparence dans la gestion des finances publiques, par la fixation des émoluments du président de la république et ceux des membres du gouvernement par la loi de finances annuelle, une observation empirique relève que le gouvernement ne prend jamais soin d'obtempérer à ce vouloir du constituant.
Cette façon de faire frise de l'opacité dans la gestion des deniers publics.
Il faudra donc penser à mettre en œuvre les deux dispositions précitées, puis songer également à y ajouter une disposition constitutionnelle consacrant l'obligation de fixer par la loi de finances annuelle les émoluments des parlementaires pour une gestion transparente des deniers de l'Etat.
Que Jésus christ de Nazareth bénisse la République démocratique du Congo.
WILLIAM BINYINGELA TSHILOLO
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