En RDC, le dispositif Constitutionnel en vigueur prévoit un pouvoir législatif exercé par un Parlement composé de deux Chambres :
l’Assemblée nationale et le Sénat.
A ce titre, le parlement
vote les lois, il contrôle le Gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les
établissements et les services publics. (Art. 100).
Telles sont les missions constitutionnelles du parlementaire, et particulièrement du député.
Cependant, lors des campagnes électorales, au-delà des offres pécuniaires pour bénéficier des suffrages du peuple, vous avez des députés qui marchandent les suffrages contre des projets de société axés sur les compétences du gouvernement, disant à leurs électeurs qu'ils construiront des routes ou jetteront des ponts dans leurs circonscriptions.,etc.
Cette pratique s'est pérennisée et a fondamentalement altéré la vision du Congolais sur la mission traditionnelle du député telle qu'appréhendée ci-haut.
Ainsi, et même au terme de la législature, on ne demande pas à un député combien des lois a-t-il proposé ou combien d'initiatives de contrôle parlementaires a-t-il mis en œuvre, mais on lui demande plutôt combien des ponts a-t-il jetés ? Combien des routes a-t-il construit ?...
Cette conception de choses doit être abolie. Il faudra un civisme Constitutionnel dans le sens de pouvoir adapter le mental du Congolais au dispositif Constitutionnel en vigueur.
Et cela doit commencer par les députés eux-mêmes qui doivent expliquer clairement à leurs électeurs ce qu'ils sont censés faire au parlement.
Le pays a besoin des réformes structurelles, et cela passe par l'aménagement d'un cadre normatif.
Il nous faut donc une nouvelle classe politique de parlementaires visionnaires capables pour ce faire.
Que le seigneur Jésus-Christ de Nazareth bénisse la République démocratique du Congo.
William biyingela tshilolo
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