Samedi 19 octobre 2019 dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa, Gentiny Ngobila fait déplacer Félix Tshisekedi pour le lancement de l’opération « Kin Bopeto » (Kinshasa propre). Ce programme, initié par le gouverneur de Kinshasa, visait à rendre la capitale salubre en luttant contre les immondices qui jonchent les avenues et principales artères de la métropole congolaise.
Plus d’une année après, quel est le bilan de cette opération qui devrait assurer les profondes réformes pour redorer Kinshasa de son blason terni ? Pas grand chose. Simple arnaque d’autant plus que les 15 millions d’habitants demeurent dans la saleté. Des immondices traînent ici et là à l’image de l’avenue des Poids lourds dans son tronçon compris entre la 14è Rue et l’arrêt UZAM. Des immondices qui jonchent cette artère de référence qu’empruntent différentes autorités du pays.
Aucune société de collection des déchets promise
On se souviendra que le jour du coup d’envoi de l’opération « Kin Bopeto », Gentiny Ngobila avait annoncé devant la population kinoise que l’Hôtel de ville a signé des partenariats avec trois sociétés qui vont collecter des déchets et feront le recyclage de ces déchets, avec à la clé, la production des engrais, des pavages et de gaz méthane. Une simple promesse qui ne s’est jamais réalisée, une année et demi après.
Et pourtant, le chef de l’État, qui avait personnellement fait le déplacement de Bandalungwa Pour cette activité, avait dit que « la propreté de Kinshasa partira de la tête de chacun et la volonté de garder les communes propres permettra à la capitale de retrouver sa salubrité ». Mais au concret, le gouverneur de Kinshasa et ses bourgmestres ne semblent pas préoccupés des immondices visibles à travers la ville.
10.000 USD à chaque bourgmestre
Derrière l’échec de l’opération « Kin Bopeto » se cache une arnaque financière. Des millions de dollars américains du Trésor public sont dilapidés. A titre illustratif, les 24 bourgmestres ont à chacun reçu 100.000 dollars américains de l’hôtel de ville pour financer l’opération dans leurs juridictions, mais personne n’est interpellée pour justifier ces fonds alors que sur le terrain rien ne va. Une bonne matière que devaient se saisir les députés provinciaux appelés à enquêter.
Le problème de propreté est capital pour la ville de Kinshasa. Le paludisme, la fièvre typhoïde et, d’autres maladies viennent du fait que les habitants de Kinshasa jettent des immondices partout, même dans les caniveaux. C’est ainsi que l’hôtel de ville devrait réussir sa mission de « Kin Bopeto » pour résoudre tant soit peu le problème de santé des Kinois.
Rachidi Mabandu
Comments