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Indignation après la condamnation à mort des lanceurs d'alerte d'Afriland Bank


« Surprise, colère et indignation ». Le collectif « Le Congo n'est pas à vendre », qui regroupe une quinzaine d'ONG en République démocratique du Congo (RDC), réagit à la condamnation à mort par contumace de deux lanceurs d'alerte. Navy Malela et Gradi Koko, deux anciens employés de l'Afriland Bank, avaient dénoncé d'importantes irrégularités impliquant le milliardaire israélien Dan Gertler, proche de l’ancien président Joseph Kabila. Afriland Bank reproche notamment à Navy Malela et Gradi Koko le vol de documents et la violation du secret bancaire. Et le 26 février dernier, l'avocat de la banque révélait qu'ils avaient été condamnés en septembre 2020. Mais Jean-Claude Mputu, porte-parole du « Congo n'est pas à vendre », rappelle que ce procès s'est tenu sans les accusés, qui vivent exilés à l'étranger, ni leurs avocats. « Nous ne pouvons pas comprendre que des personnes qui n’ont fait que leur devoir citoyen, celui de révéler des crimes, puissent être condamnées à mort dans le plus grand secret, ce qui est juste inadmissible. Et nous demandons trois choses : que la justice congolaise puisse ouvrir une enquête sur toutes les allégations et révélations faites non seulement par ces lanceurs d'alerte, mais par des ONG depuis des mois, et par la presse sur le blanchiment qui concerne Dan Gertler, le retrait en millions de dollars qui viole les droits congolais au sein d’Afriland Bank. Deuxièmement, nous demandons au ministère de la Justice, au président de la République d’insister pour qu’une enquête soit ouverte contre cette procédure et contre les juges qui, visiblement, ont été soit corrompus, soit achetés pour rendre cette injustice et en faire une justice. Troisième chose enfin : nous demandons aux autorités en urgence de mettre en place une loi qui protège des lanceurs d’alerte. »


RFI

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