Martin Fayulu réagit pour la première fois à la constitution de l’Union sacrée. L’ancien candidat à l’élection présidentielle, qui se considère toujours comme le président élu, a donné une conférence de presse jeudi midi. Il a qualifié l’Union sacrée, cette nouvelle majorité parlementaire constituée à l'instigation du président Tshisekedi, de « deuxième grossesse » pour le président et son prédécesseur Joseph Kabila. Pour Martin Fayulu, il n’y a pas eu rupture entre les deux hommes.
PUBLICITÉ Avec notre envoyée à Kinshasa, Sonia Rolley Martin Fayulu n’en démord pas. Joseph Kabila survit grâce à Felix Tshisekedi. Il y a toujours un accord secret entre le chef de l’Etat et son prédécesseur pour permettre à Joseph Kabila de rester au pays et de conserver argent et influence.
« Kabila accepte qu’on lui donne tous les coups possibles, à condition que lui demeure, en tant d’individu, et sa famille. Politiquement, il n’existe plus et il le sait. il ne reviendra plus jamais au pouvoir. Mais il veut simplement exercer son influence, avec l’argent qu’il a. » Pour l’ancien candidat à la présidentielle, avec l’Union sacrée, c’est un système illégitime qui se maintient au détriment des intérêts du peuple congolais. « Avec ce qu’il se passe à l’Assemblée nationale ou au Sénat, on reprend les mêmes et on recommence. C’est toujours les kabilistes et tshisekedis qui sont là. Pourquoi tous ces balbutiements ? C’est parce qu’il faut accommoder Kabila, c’est comme ça que Tshisekedi fait. Et tout ça, c’est au détriment du peuple congolais. »
Martin Fayulu s’est aussi exprimé sur la présence au sein de l’Union sacrée de deux de ses collègues de la coalition Lamuka, Jean-Pierre Bemba et Moise Katumbi. Lui qui en est le coordonnateur à l’heure actuelle a estimé que cette adhésion ne remettait pas en cause l’existence de la coalition.
RFI
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